Un célibataire, surtout s’il bénéficie d’une belle rémunération, est fortement fiscalisé.
Comment payer moins d’impôts dans ce cas-là ? Je vous montrer les différentes solutions qu’il existe pour diminuer sa fiscalité lorsque l’on vit seul et sans enfants.
L’imposition des célibataires
Les célibataires ne disposent que d’une seule part fiscale. Par conséquent, la fiscalité est importante par la suite.
Il est courant, notamment si le célibataire a des revenus confortables, de payer plusieurs mois de salaire.
Il existe de nombreuses méthodes pour défiscaliser ou réduire son impôt.
Attention cependant ! La réduction de l’impôt ne doit jamais être une fin en soi. Assurez-vous tout d’abord que vous souhaitez réellement investir ou bénéficier de services donnant droit à la défiscalisation.
Je rencontre régulièrement des particuliers aveuglés par la « carotte » fiscale et qui oublient les contreparties (blocage des sommes investies, risques etc.).
Se pacser pour réduire son impôt
Vous êtes officiellement reconnu célibataire par l’administration fiscale mais vous vivez en couple ?
Peut-être est-il intéressant d’envisager un pacs si vous souhaitez vous engager avec votre conjoint.
D’une part cela vous permettrait de le protéger si vous veniez à disparaître (attention, vous devrez faire un testament dans ce cas !) mais surtout de diminuer votre fiscalité s’il paie moins d’impôts que vous.
Pour illustrer la situation je vais prendre l’exemple d’un salarié percevant un salaire annuel de 40 000€ net, en union libre avec une salariée touchant 20 000€ net chaque année.
Séparément, Monsieur paie 6 000€ d’impôts sur le revenu et Madame, 1 000€.
S’ils optent pour la déclaration commune, devenue possible grâce au PACS, ils paieront à eux deux 5 000€. Soit une économie d’impôt de 1 000€ !
L’option des frais réels pour baisser son imposition
Certains employés peuvent faire plusieurs dizaines de kilomètres chaque jour pour se rendre sur leur lieu de travail.
Afin de prendre en compte ces dépenses engagées par le contribuable, le fisc accorde un abattement pour frais professionnels de 10% sur le revenu global.
Dans certains cas, notamment si le contribuable a de fortes dépenses ou un salaire modéré, les frais réels dépassent 10% de son revenu net global.
Par conséquent, il est judicieux de recourir à l’option des frais réels pour diminuer le revenu imposable et ainsi économiser des impôts.
Je précise que les indemnités pour frais professionnels versés par l’employeur (indemnités kilométriques, panier repas, etc.) doivent être ajoutées au salaire et sont ainsi fiscalisées.
L’investissement dans l’immobilier pour réduire ses impôts
Il existe plusieurs dispositifs pour défiscaliser dans l’immobilier :
- La loi Pinel ;
- Le déficit foncier ;
- La loi Censi-Bouvard.
La loi Pinel
Investir dans la loi Pinel vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôt à raison de 2% du prix de revient du bien acquis.
En contrepartie, vous devez vous engager à louer l’appartement sur une durée de 6, 9 ou 12 ans à un prix modéré pour des personnes dont les revenus ne dépassent pas un certain montant.
La loi Pinel est une bonne option pour investir dans l’immobilier tout en diminuant ses impôts lorsque l’on est célibataire.
Faites attention cependant à bien choisir le bien immobilier : son emplacement, la qualité de l’appartement, le sérieux du promoteur ou le potentiel de revalorisation.
Un bien immobilier doit faire l’objet d’une étude de marché approfondie par votre conseiller en gestion de patrimoine afin de sécuriser l’opération.
Si vous n’avez pas le temps de gérer la location du bien, sachez qu’il est possible de déléguer de A à Z la location du bien en Pinel.
Enfin, soyez vigilent sur le montage proposé par votre banque. Un prêt immobilier inadapté fera chuter la rentabilité de votre opération. Pire, il vous empêchera de réinvestir par la suite ou d’acheter votre résidence principale.
Le déficit foncier
Lorsque vous louez un appartement nu, vous percevez des revenus fonciers.
Afin de baisser votre fiscalité relative à vos loyers, vous pouvez augmenter votre charge foncière.
En réalisant des travaux dans votre logement, dont le montant est supérieur à vos revenus, vous pouvez déduire (dans une certaine limite) le déficit de vos revenus globaux.
Cela vous permet ainsi de baisser votre fiscalité.
Vous pouvez faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine (je propose ce type de produit) pour vous faire accompagner car le déficit foncier demande une forte expertise immobilière.
En effet, vous devrez sélectionner un bien immobilier demandant une forte rénovation.
Il faudra donc être en mesure d’anticiper les loyers futurs, l’attractivité du bien et son emplacement, afin de s’assurer de la bonne rentabilité du projet.
La loi Censi Bouvard
En achetant un bien immobilier dans une résidence de service, celui-ci peut être éligible à une réduction d’impôt.
Encore une fois, tous les projets ne se valent pas et doivent être sélectionnés avec professionnalisme afin de vous assurer la viabilité du projet.
Il existe des contraintes en contrepartie de cette défiscalisation que vous devez connaître avant d’investir.
Le célibataire peut placer son argent sur son plan d’épargne salarial
Peut-être que vous disposez d’un plan d’épargne salarial dans votre entreprise ?
Dans ce cas, les termes participation et intéressements doivent vous être familiers.
Les entreprises mettent à disposition un dispositif d’épargne pour leurs salariés. Ils peuvent ainsi déposer la participation et l’intéressement de leur entreprise sur ces produits d’épargne.
En contrepartie, ils peuvent faire fructifier leur épargne qui échappe à l’impôt sur le revenu.
Prenez garde tout de même à la qualité des fonds mis à votre disposition. Parfois gourmand en frais et très peu performants.
Faire un don à une association pour baisser ses impôts
Si vous souhaitez aider une association, vous pouvez faire un don. Celle-ci doit être reconnue d’utilité publique ou être un organisme d’intérêt général.
Généralement, la réduction d’impôt est de 66% des sommes versées dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
Certaines associations permettent de réduire davantage d’impôts, comme c’est le cas des Restos du Cœur ou Médecins Sans Frontière.
Vous pourrez ainsi réduire 75% des sommes versées de votre impôt sur le revenu.
Le capital risque pour baisser ses impôts
Le capital risque est un investissement dans des actions d’entreprises non-cotées sur les marchés financiers.
Il s’agit bien souvent de start-up ou de TPE PME.
Vous pourrez déduire 18% des sommes investies dans ce type d’entreprise.
Cela s’applique également aux investissements indirects, par le biais de holding ou de fonds d’investissement (FIP ou FCPI).
J’attire fortement votre attention sur ce type de placement qui peut d’avérer très risqué. Passez un minimum de temps à comprendre comment le produit fonctionne et quel est le niveau de risque.
Sachez que les fonds sont bloqués sur une durée d’au moins 5 ans.
Investir dans une très jeune entreprise est bien évidemment beaucoup plus risqué que d’acheter des actions dans une société implantée depuis plusieurs années.
Bien souvent, la réduction d’impôt ne couvre pas la moins-value du titre.
N’hésitez pas à vous diriger vers des fonds gérés par des gestionnaires sérieux pour avoir davantage de diversification.
Le Girardin Industriel
Le Girardin Industriel est un montage fiscal peut connu mais qui mérite d’être étudié.
En investissant dans une société qui achète du matériel à destination d’exploitants d’outre-mer, le contribuable bénéficie d’une réduction d’impôts.
Ce matériel doit être loué à prix très compétitif durant une durée d’au moins 5 ans. Les exigences pour pouvoir bénéficier de l’avantage fiscal sont élevées. Il faut donc recourir à un partenaire fiable et reconnu pour ne pas prendre de risques.
Finalement, le particulier peut bénéficier d’un rendement de l’ordre de 10% pour les solutions garanties et sécurisées (celles que je propose).
Il est possible d’obtenir des rendements beaucoup plus élevés (jusqu’à 40% !). Le risque de requalification est cependant très élevé.