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Banque vs. CGPI : Quelle différence pour votre patrimoine ?

Vous êtes beaucoup à nous interroger sur la différence qu’il existe entre une banque privée et un conseiller en gestion de patrimoine indépendant comme moi. Notamment pour vous aider à choisir un conseiller financier digne de ce com. Puisque les différences qui existent entre la gestion de patrimoine et un banquier et son organisme bancaire ne sont pas encore très claires pour tout le monde, je vous propose de voir ensemble toutes ses différences.

Evidemment, je suis conseiller en gestion de patrimoine indépendant. Ma vision est forcément biaisée mais je vais essayer de rester le plus objectif possible !

La sécurité de vos avoirs confiés

Il est à remarquer que depuis la crise de 2008, et celle depuis 2 ans les expressions telles que : faillite des banques, risque systémique, solidité, solvabilité, risque d’insolvabilité des banques ou garanties sont devenues courantes dans le lexique des acteurs du monde de la finance et aussi dans le rang des Français, des experts en investissement et des initiés.

En effet, beaucoup de Français ont à cœur la sécurité de leur argent ainsi que la solvabilité de la banque qui possède tout ou partie de leur patrimoine. Il est très important pour les investisseurs de connaitre dans quel placement leur argent sera investi et quelles seront les garanties financières qui leurs seront accordées à cet effet.

Par rapport à cette inquiétude, il est très important de savoir que vos fonds ne sont jamais gardés par les structures et les cabinets de conseil en gestion patrimoniale. Vos investissements et vos fonds ne sont jamais gardés par le cabinet ni domiciliés sur les comptes bancaires de la structure.

En effet, c’est au CGP de choisir les organismes dans lesquels votre argent sera investi. Qu’ils soient une banque d’investissement, une société de gestion ou un assureur, ou encore qu’il soit un promoteur immobilier… l’ensemble des fonds déposés ou investis vont l’être dans des structures solides financièrement. C’est-à-dire, où le capital et le degré de solvabilité sont régulés par les instances de contrôle (ACPR et AMF).

En terme de solvabilité, il n’y a donc pas de différence entre une banque et un cabinet de conseiller en gestion de patrimoine CGPI. En effet, les deux vont déposer vos fonds au niveau de structures solides et solvables.

La notoriété de la société

Société Générale, CIC, Crédit Mutuel, LCL, Crédit Agricole, BNP, etc. Ces différents noms vous renvoient directement à de grandes institutions financières ayant une certaine réputation.

Elles ont une bonne assise ou une forte notoriété pour d’autres. En toute franchise, avouons-le, vous êtes influencé par toutes les marques. Elles vous donnent de l’assurance.

En effet, chaque jour nous consommons leurs publicités dans les différents médias. Il n’y a pas un jour où l’on ne fait pas face à une publicité commerciale pour une grande institution financière.

La force de frappe marketing des banques fait bien son travail. Il permet d’influencer et d’acquérir des clients bien que ces derniers n’aient aucune connaissance du fonctionnement ou de l’histoire de la structure.

Un cabinet de conseil en gestion de patrimoine fonctionne différemment. Pour rester indépendant, nous sommes obligés d’avoir une taille raisonnable et de refuser la participation au capital d’institutions financières.

C’est la raison pour laquelle j’ai fait le choix de me développer uniquement par le vecteur de la recommandation. Plus mes prestations délivrées sont qualitatives, plus mes clients me recommandent à leur entourage : famille, collègues, amis etc. Il s’agit ici de mon système de publicité à moi. Il a l’avantage d’être gratuit mais le développement est plus lent et me demande de m’investir énormément sur mes dossiers.

En définitive, les cabinets de gestion de patrimoine sont généralement moins connus que les grandes enseignes bancaires mais font leur « publicité » différemment.

La disponibilité et la réactivité

Lorsque vous décidez de confier tout ou une partie de votre patrimoine à un expert du domaine, la disponibilité et la compétence ainsi que la réactivité constituent les critères les plus capitaux.

En effet, c’est très important de parvenir à entrer en contact et de façon directe et facile avec votre conseiller.

Sachez que la convention collective bancaire est la plus généreuse parmi toutes les autres dans le rang du privé. Les salariés disposent de huit semaines de congés payés et un emploi du temps beaucoup plus léger que celui d’un conseiller en gestion de patrimoine.

En résumé, la durée de travail normale d’un conseiller clientèle est plus basse que celle d’un salarié ou d’un indépendant en gestion de patrimoine. Les banques ferment le lundi ou le samedi, elles sont fermées entre la tranche 12h-14h. Passé 18h, il est impossible de pouvoir contacter quelqu’un. Les banques mettent également de plus en plus de serveurs vocaux ou de répondeur, rendant le contact avec le conseiller très compliqué.

Par rapport à ce point ; le CGP a nettement le dessus. Exerçant sur des amplitudes horaires bien plus importantes, le CGP est conscient qu’il doit demeurer disponible pour ses clients. Généralement il n’hésitera pas à communiquer via son téléphone mobile pour faciliter la communication, et ceci à tout moment, y compris le samedi.

Le CGP sait bien que le client est au cœur de son entreprise parce que c’est ce dernier qui lui permet d’être rémunéré à la fin du mois. Par contre pour le banquier peu importe ce qui arrivera, son salaire sera garanti à la fin du mois.

La connaissance produit

Les banques se généralisent de plus en plus pour diversifier leurs revenus.

Il n’est donc pas rare d’être sollicité par son conseiller bancaire pour toute sorte de choses : assurance, abonnement téléphonique, alarme anti-vol etc. Des fois tout sauf un produit bancaire !

Par conséquent, votre banquier se généralise de plus en plus et délaisse son cœur de métier : l’épargne et l’investissement pour ses clients. Cela, au détriment de la qualité de conseil qui sera fourni.

La majorité des conseiller bancaire ne maîtrisent pas les produits qu’ils distribuent.

Cela vous parait-il normal que la personne qui vous fait des recommandations ou vous apporte des conseils sur un produit d’investissement n’en maitrise pas le contenu ?

Admettriez-vous comme « normal » que la personne qui vous suggère d’investir dans une SCPI, une OPCVM ou dans un fonds euro ne détienne des connaissances en rapport avec le produit recommandé ?

Que cette personne ne sache pas la moindre chose des avantages ou les risques de sa solution par rapport aux solutions équivalentes disponibles sur le marché ?

La compétence technique sur les produits distribués

À ce niveau il s’agit d’examiner les connaissances et surtout les compétences sur les produits et solutions recommandées.

D’un point de vue technique, les conseillers en gestion de patrimoine ont l’obligation de suivre au minimum 25 heures de formation qualifiante et ceci chaque année sans quoi ils ne pourront pas continuer d’exercer leur profession.

Le CGP compétent se doit de maîtriser correctement le(s) produit(s) qu’il vous conseillera, et aussi il doit être en mesure de vous donner des explications sur les raisons pour lesquelles il a choisi ce produit au lieu qu’un autre et pourquoi les événements macro-économiques vont agir sur le support. Personnellement, mon patrimoine est composé par la plupart des produits que je distribue. Cela légitime le fait que je crois aux produits que je distribue.

En ce qui concerne le banquier il vous présentera seulement les produits de sa société. Il n’aura pas la capacité de vous présenter les produits de la banque voisine si ses produits sont plus avantageux.

Il est signalé que pour la majeure partie du temps, les CGP détiennent un niveau de connaissance bien au-dessus de celui des banquiers sur les solutions et produits qu’ils conseillent.

Le choix des solutions patrimoniales

La première et la principale limite que les banques ont, c’est de ne pas réaliser un diagnostic de votre patrimoine, aussi appelé bilan patrimonial.

Par conséquent, les solutions proposées ne seront pas aussi performantes et adaptées à vos besoins. Ce manque d’objectivité du conseil constitue selon moi une grande contrainte.

Mais pour le CGPI, il pourra développer ses multiples solutions pour parvenir à présenter le montage, le support ou la solution qui convient le mieux à chaque type de situation.

Les intérêts de la banque et du CGPI dans la réussite financière de son client

Le CGP est payé en fonction des résultats engendrés par vos placements. Du moment où il est payé en fonction de l’encours qu’il gère, plus il vous génère des bénéfices, plus il va être rémunéré.

Généralement le CGP travaille tout comme un avocat ou un médecin : en profession libérale. Sa réussite dépend en grande partie de la qualité de son travail, de son engagement et de sa rigueur.

Pour ce qui est du cas du banquier, lui est salarié et n’est pas rémunéré en fonction de ses performances des investissements qu’il vous conseille.

La pérennité dans le temps de votre relation

Au temps de nos parents, le banquier ou le médecin était un proche de la famille. Une personne principale, loyale et constante qui donnait les conseils adaptés à ses clients.

Mais aujourd’hui, les choses ont changé. La même stratégie est utilisée par les grands réseaux bancaires : faire « tourner » les conseillers constamment d’une structure à une autre pour parvenir à éviter tout risque de « copinage » avec les clients.

C’est en effet pour éviter que des liens amicaux trop forts se développent. Cela pourrait nuire aux intérêts de la banque et des actionnaires.

C’est une approche contraire que le CGP développe. La survie dans le temps de son activité est basée au contraire sur le suivi et l’accompagnement de ses clients. Il cherche systématiquement à créer des liens humains forts pour construire une base solide autour de la collaboration.

Ce n’est pas rare d’avoir à faire avec le même conseiller en gestion de patrimoine durant des dizaines d’années.

Par contre, il est difficile d’en dire autant pour son banquier.

Pour ma part la stabilité de la relation est très importante et capitale pour construire une relation de confiance durable.

Le service, coût et conditions financières

Que ce soit auprès d’une banque ou d’un CGP, les contrats proposés et les conditions générales sont rigoureusement identiques. Les coûts à l’entrée ne varient pas car je ne facture pas d’honoraires à mes clients. Les choses qui peuvent varier sont les frais sur les versements ou soient les frais de gestion et de suivi.

Beaucoup de banques pourront cependant s’aligner sur les pratiques tarifaires des conseillers en gestion de patrimoine si elles sont plus chères. En effet, les services proposés sont bien souvent incomparables. Les frais de fonctionnement son donc plus bas chez le banquier puisqu’il n’exerce pas un suivi et une analyse aussi poussée que dans mon cabinet.

L’accès à distance

En ce qui concerne, cette dernière étape, les banques ont une longueur d’avance, et ce depuis bon nombre d’années. Elles proposent des services d’accès en ligne facilitant la tâche aux clients. Ils peuvent gérer facilement leurs comptes de manière autonome. Ce qui n’est pas encore le cas chez les CGP, à la traîne au niveau du digital. Cependant, de plus en plus de conseillers en gestion de patrimoine proposent des accès en ligne à leurs clients. Ils mettent égalent à leur disposition des agrégateurs de comptes afin qu’ils puissent avoir un aperçu de leur patrimoine en quelques clics !

Conclusion

Cet article a pour but de vous donner, de manière la plus objective possible, les différences entre le fonctionnement d’une banque et d’un cabinet en gestion de patrimoine.

Il existe des disparités entre la pratique, la disponibilité et la politique des organismes bancaires et des sociétés de gestion de patrimoine.

Si vous cherchez seulement à ouvrir un compte épargne pour mettre de l’argent de côté et que l’optimisation de votre patrimoine n’est pas votre priorité, une banque sera parfaite pour vous.

En revanche, si vous commencez à accumuler des avoirs et que vous vous posez la question de savoir comment bien placer votre argent, intéressez-vous aux services d’un conseiller en gestion de patrimoine. Ce professionnel sera également capable d’aller beaucoup plus loin et de vous conseiller de manière globale sur votre patrimoine, votre fiscalité ou dans la préparation de votre retraite par exemple.

En savoir plus sur la différence entre un banquier et un CGP

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