Vous disposez d’un capital et vous ne savez pas où le placer parmi tous les placements possibles ? Peut-être que vous épargnez régulièrement mais que vous cherchez un placement plus rentable que vos livrets actuels ?
Où placer son argent pour qu’il rapporte est une question qui revient régulièrement… Je vous propose donc de vous aider à identifier les meilleurs placements rentables afin de bien placer votre argent dans ce guide d’investissement. Tout d’abord, vous devez savoir à quelle fin sera utilisée votre argent épargné. En évaluant la date de sortie de votre capital, vous pourrez ensuite plus facilement choisir les placements adaptés.
La méthodologie pour optimiser son capital
L’investissement repose avant tout sur la gestion des risques. Vous ne devez pas investir tout votre argent sur un même support et en une seule fois.
Vous devez respecter les bonnes pratiques de l’investissement. A savoir :
- Conserver une épargne de précaution en cas de coup dur ;
- Déterminer son profil de risque ;
- Investir sur des horizons cohérents avec ses projets ;
- S’exposer à des risques que l’on est près à prendre.
L’épargne de précaution
De manière analogue à une entreprise qui doit connaître son fonds de roulement, un particulier doit connaître son montant d’épargne de précaution.
Il s’agit du montant d’argent liquide que l’investisseur met de côté pour parer à un éventuel coup dur ou sortie d’argent. Par exemple, une grosse réparation sur sa voiture ou des cadeaux de Noël plus onéreux que prévu.
Cet argent devra être placé sur un livret d’épargne. Évitez les assurances-vie, même en fonds euros. Généralement, il vous faudra plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour faire un rachat sur une assurance-vie. Cet actif n’est donc pas adapté pour votre épargne de précaution mais plutôt pour un horizon court à moyen terme.
Bien évidemment, plus le taux est élevé, plus cela est intéressant. Mais dans la plupart des cas, le bon vieux Livret A fera l’affaire. La part du patrimoine affecté à l’épargne de précaution est rarement élevée. Les intérêts financiers supplémentaires seront donc négligeables.
Au delà du montant de l’épargne de précaution, votre argent devra être placé de manière intelligente afin de respecter :
- Votre profil de risque ;
- L’horizon de placement et les conséquences du blocage ou du manque de liquidité de votre investissement ;
- Le risque global : vous devrez répartir vos investissements sur des actifs bien choisis et correctement diversifiés afin de diminuer le risque et d’obtenir un rendement optimisé.
Catégoriser les placements qui vous intéressent
Si la relation entre le rendement et le risque est connue par la plupart des investisseurs (pour rappel, plus un placement est risqué, plus il est potentiellement rentable), la notion de disponibilité et d’horizon de placement reste mal maîtrisé.
Plus la durée de détention d’un actif est longue, plus vous devez vous autoriser à prendre des risques. En effet, la durée de détention neutralise le risque. Par ailleurs, vous pouvez investir dans des placements peu liquides sur des horizons long-terme.
Sur du long-terme, il n’y a aucun problème à investir dans de l’immobilier. Cette classe d’actif, bien que peu risquée si le bien immobilier est bien choisi, est peu disponible. La revente d’un bien peu prendre du temps, n’allez pas acheter un appartement si vous souhaitez récupérer votre capital dans 5 ans.
Même raisonnement pour des produits financiers comme les actions d’entreprise. Elles sont beaucoup plus disponibles que de l’immobilier mais leur valeur est beaucoup plus volatile. Les actions sont donc cohérentes pour un horizon de placement supérieur à 8 ans.
Pour vous le montrer, je prends le graphique de l’évolution de l’indice américain Dow Jones.
On voit que le cours de la bourse n’évolue pas de manière linéaire : il monte et il baisse mais globalement, dans une tendance de fonds haussière.
Ces fluctuations à moyen-terme se traduisent par des cycles économiques : phases d’euphorie et de croissance économique, puis panique et dépression…
Si vous respectez les durées d’investissement recommandées, vous baisserez fortement le risque puisque même si vous achetez le veille d’un krach, les cours remonteront statistiquement à un niveau similaire dans la décennie à venir.
Note : en 40 ans, la valeur des entreprises du Dow Jones a été multipliée par plus de 30…
Bref, je pense que vous avez compris à présent la cohérence que vous devez avoir entre la disponibilité, l’horizon de placement et le risque de vos placements.
Connaître ses besoins financiers
Evaluez le montant d’argent que vous devez placer. Découpez-le ensuite en plusieurs unités qui, chacune, répondront à un objectif financier précis. Datez chacun de ces objectifs financiers : l’argent devra-t-il être disponible dans 3 ans ? 5 ans ? 20 ans ?
Comme vous l’avez compris, plus l’horizon de placement est élevé, plus vous pouvez vous permettre de prendre des risques pour voir votre capital s’apprécier davantage.
Evidemment, vous ne devrez pas prendre des risques trop importants au seul prétexte que votre horizon de placement est élevé.
En effet, il serait préjudiciable de revendre son actif déprécié par panique… Au contraire, ne pas mettre suffisamment de dynamisme, c’est risquer de passer à côté d’une belle revalorisation… Tout est donc affaire de dosage.
Il ne vous reste donc qu’à affecter un produit financier ou immobilier à chaque fraction de votre capital. Le montant conditionnera également le placement retenu : un gros investissement, comme un placement supérieur à 100 000€ ne vous ouvrira pas aux mêmes opportunités qu’un placements à quelques centaines d’euros.
Les principaux placements dans lesquels investir
Il existe énormément de placements financiers et immobiliers différents. Je vous dresse donc une liste non exhaustive d’actifs avec des liens vers des articles qui vous expliqueront plus en détail leur fonctionnement et s’ils sont faits pour vous. Je vous donne néanmoins les grandes catégories d’actif qui vous permettront de couvrir pratiquement l’ensemble de vos besoins financiers et patrimoniaux.
Investir dans l’immobilier
L’investissement locatif est le placement parfait pour investir sur le long-terme. Si les rendements sont corrects mais sans être extraordinaires (4% à 5% pour un bon produit), tout l’intérêt de l’immobilier est de recourir à l’emprunt bancaire pour démultiplier la rentabilité. C’est grâce à cet effet de levier bancaire que vous pouvez espérer dépasser allègrement les 10% de rentabilité de montage financier.
L’effet de levier du crédit immobilier
L’immobilier est réellement intéressant grâce à la capacité que vous avez à acheter un bien avec l’argent de la banque et de rembourser le crédit avec la contribution du locataire.
C’est ce que l’on appelle l’effet de levier du crédit et pour vous expliquer pourquoi vous devez investir dans l’immobilier pour vous enrichir, je vais prendre un exemple simplifié.
Imaginez que vous achetiez un logement à 100 000€ sans apport sur 20 ans.
La mensualité de crédit est d’environ 500€.
Le locataire vous paie un loyer net de charges et d’impôt de l’ordre de 400€.
Tous les mois, votre épargne forcée est donc de 500€ – 400€ = 100€.
Or, sur les 500€ remboursés à la banque, 100€ sont des intérêts d’emprunt (définitivement perdus) et 400€ sont du capital remboursé (ce que vous conservez).
En épargnant 100€ mais en vous enrichissant de 400€ tous les mois, vous actionnez donc un effet de levier x 4 : vous gagnez 4 fois plus que vous n’épargnez ! Incroyable non ?
Par ailleurs, si vous revendez votre bien au prix d’achat à la fin de votre crédit, vous aurez injecté 100€ tous les mois pendant 20 ans et récupéré 100 000€.
D’après vous, quel est le rendement équivalent à ce montage financier ? 13% !
L’immobilier neuf
L’immobilier neuf profite de larges incitations fiscales. Car il ne faut pas l’oublier mais l’immobilier est fortement taxé !
Dans le cadre d’une exploitation en location nue, la loi Pinel permet de récupérer 21% du montant investi sous forme de réduction d’impôt. Cela permet donc à l’investisseur de diminuer le risque puisqu’il a une deuxième entrée d’argent : la réduction accordée par l’Etat (la première étant le locataire).
Pour les locations meublées, il existe le dispositif Censi-Bouvard qui permet également de récupérer 11% du montant investi dans une résidence de services.
Ces types d’investissements s’adressent aux profils prudents qui ne veulent pas gérer leur parc immobilier de manière trop importante (le Censi-Bouvard étant, lui, totalement délégué).
Attention toutefois a bien vous faire accompagner pour acheter des logements au bon prix avec un potentiel de revalorisation.
L’immobilier ancien
Si votre impôt est déjà important, vous devez vous diriger vers des solutions défiscalisante ou à minima qui n’alourdissent pas votre fiscalité déjà présente.
Dans le cadre de locations nues, vous pouvez réaliser des travaux importants dès l’achat afin de créer un déficit foncier. Vous pourrez ainsi diminuer votre fiscalité actuelle et reporter le déficit sur plusieurs années afin de contenir la fiscalité de vos revenus fonciers.
L’alternative est de profiter du dispositif de loueur meublé non professionnel. Le LMNP.
Pour cela, vous devez exploiter le logement en meublé et respecter un décret qui liste les meubles qui doivent équiper le bien.
Pour une meilleure rentabilité, vous pouvez proposer le logement en colocation.
Les SCPI
Les SCPI sont des Sociétés Civiles de Placement Immobilier.
Elles vous permettent d’investir dans l’immobilier (bureaux, commerces, habitation, thématiques santé par exemple etc.) dans aucune contrainte de gestion et à partir d’un faible montant.
L’immobilier est ainsi accessible à partir d’un ticket d’entrée raisonnable d’environ 10 000€.
Pour cela, le gestionnaire de la SCPI va collecter des capitaux auprès d’investisseurs qui seront actionnaire de la société. Il investira ensuite dans un parc immobilier qui générera des loyers qui seront ensuite redistribués aux investisseurs.
C’est donc une manière très simple d’investir dans l’immobilier sans aucun gestion puisque tout est fait par la SCPI (gestion locative, travaux etc.). Grâce à sa politique de diversification, le risque est très limité puisque le nombre de biens se compte par dizaines ou centaines !
Il est également possible d’acheter des parts de SCPI avec un prêt afin de décupler la rentabilité (effet de levier crédit).
Retenez un horizon de placement de 10 à 15 ans pour l’immobilier
Investir dans des placements financiers
Il existe de nombreux placements financiers dans lesquels vous pouvez investir afin de diversifier vos avoir.
L’assurance-vie
L’assurance-vie n’est pas un placement à proprement parler. Il s’agit plutôt d’une enveloppe fiscale qui vous permet de limiter votre imposition sur les revenus financiers si vous conservez ce placement suffisamment longtemps.
Pour bénéficier de la totalité de l’avantage fiscal, vous devez conserver votre assurance-vie au moins 8 ans. Je vous conseille donc de vous positionner sur des fonds en unité de compte sur une durée d’au moins 8 à 10 ans pour que ce placement soit intéressant. Si vous vous intéressez à la bourse, je vous donne quelques conseils en bourse pour bien démarrer.
Il n’empêche que vous pouvez parfaitement vous placer sur des durées plus courtes, de quelques années. Par conséquent, la fiscalité sera moins attractive mais la rentabilité nette de frais et d’impôts sera peut-être plus intéressante que les autres placements court-terme à votre disposition.
Pour les horizons court-terme, je vous conseille d’investir dans des fonds euros. Même si ces derniers sont moins rentables ces dernières années.
Si vous souhaitez placer votre argent sur le long-terme pour votre retraite, vous devez construire une allocation d’assurance-vie adapté : du risque pour de la rentabilité. Sur les horizons long-terme, il n’est pas impossible de générer des rentabilités à deux chiffres.
Le Plan d’Epargne Retraite
Enfin, le PER (plan d’épargne retraite) est très semblant à l’assurance-vie au niveau de son fonctionnement. Vous bénéficierez néanmoins d’une déduction des abondements sur votre feuille d’impôts (avantage fiscal).
Vous pourrez ainsi vous constituer un capital ou des rentes à vie lors de votre départ à la retraite.
Le capital investissement
Dans la catégorie des autres investissements, ont retrouve le capital risque. De nombreuses entreprises de taille moyenne recherchent des financements afin d’accompagner leur croissance. Elles émettent donc des actions non cotées qui sont ensuite achetées par des investisseurs. Ces derniers espèrent donc une valorisation de l’entreprise afin de collecter à l’avenir des dividendes ou une plus-value.
Ce type d’investissement est risqué et le capital est bloqué. Ne vous y aventurez que si vous disposez d’un patrimoine suffisamment confortable. Ne rentrez pas sur ce type de placement si vous ne disposez pas d’un patrimoine d’au moins 50 000€, grand minimum.
Les perspectives de rémunération sont importantes mais qu’à l’issue de la sortie sous forme de rachat d’une autre entreprise ou d’une levée de fonds. L’autre sortie probable est malheureusement la banque route et le risque pour vous de perdre votre mise.
Je vous conseille d’investir dans des fonds qui se chargeront de sélectionner pour vous les meilleures opportunités du marché. Non seulement vous investissez simultanément dans plusieurs entreprises et diversifiez donc le risque. Mais en plus, vous vous reposez sur l’expertise d’un gérant qualifié.
Notez que vous disposez d’une réduction d’impôt, qui vient booster la rentabilité de votre opération.
Pour ce type de placement, comptez un horizon d’investissement d’au moins 5 ans.
Quel placement est fait pour vous ?
Votre situation et vos objectifs sont très probablement différents des autres investisseurs. Nous avons listé des études de cas d’investissement :
- Les investissements pour ls séniors
- Les investissements des expatriés
- Comment placer son argent lorsque l’on exerce une profession libérale
- Les placements disponibles pour les entreprises
- Etc.